Bémol

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  • en réponse à : Rép :Réductions chez dogs center #203930
    Bémol
    Senior Moderator

      Bonjour les amis

      Une bonne nouvelle,!

      Suite à la conférence du 1er Avril et sur conseil de Candy, j”ai le plaisir de vous annoncer que chez http://www.dogs-center.com/ les membres de notre forum bénéficient désormais d”une réduction de 30 % sur les croquettes Léonardo et S9E7, sous réserve d”effectuer des commandes de 30 kg (4 sacs de 7.5 kg)

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      Pour bénéficier de cet avantage, merci de me contacter par message privé.

      en réponse à : Rép :Fontaines à eau #203929
      Bémol
      Senior Moderator

        Bien sûr, Artémis …

        en réponse à : Rép :croquettes AL3O saumon #203928
        Bémol
        Senior Moderator

          Bonjour

          Il serait intéressant d”avoir la position de Candy

          Nonobstant, je constate que c”est le riz qui est l”ingrédient principal … Or, le chat a besoin de viande (= poisson), et de légumes.

          Enfin, conformément aux recherches effectuées par l”Agence française de sécurité sanitaire des aliments et dont la synthèse se trouve ICI, , il faut noter que le riz contient des mycotoxines, et plus spécialement des ochratoxines de type A … Donc à éviter …

          en réponse à : Rép :Fontaines à eau #203922
          Bémol
          Senior Moderator

            En tous cas, plus de Cat Mate sur zooplus (provisoirement) :<19:

            en réponse à : Rép :Comment miaule un persan chinchilla #203913
            Bémol
            Senior Moderator

              Je connais une chatte qui miaule ainsi:

              [flash=480,385]http://www.youtube.com/v/0cwymWZ7YAw&hl=fr_FR&fs=1&color1=0x3a3a3a&color2=0x999999″ allowscriptaccess=”always” allowfullscreen=”true[/flash]

              en réponse à : Rép :Comment miaule un persan chinchilla #203912
              Bémol
              Senior Moderator

                La mienne miaule plus aigu, mais moins fort

                Merci pour la vidéo, candy

                en réponse à : Rép :Quelle litière utilisez vous ? #203906
                Bémol
                Senior Moderator

                  Personnellement, j’utilise la litière compacte OKOPLUS, 100 % biodégradable

                  J’en suis pleinement satisfait…

                  Le seul hic, il y en a pas mal autour du bas (minette la ‘sème’ en sortant des toilettes’

                  Les +

                  – très légère (pratique en voyage)

                  – très légère odeur de bois fraîchement coupé

                  – très économique: un sac dure TRES longtemps (je dirais qu’un sac de 40l dure 6 mois pour un chat)

                  – 100 % biodégradable: peut même se jeter dans les WC

                  en réponse à : Rép :Conférence téléphonique du Mardi 20 Avril 2010 #203905
                  Bémol
                  Senior Moderator

                    Patience, Kitty … Il sont tout de même entre de bonnes mains, mais je sais qu’ils vous manquent …

                    Bémol
                    Senior Moderator

                      Je donne les principales, qui peuvent toucher les chiens / chats …

                      [align=center]Les autres mycotoxines[/align]

                      [align=center]Les toxines de Claviceps[/align]La « maladie de l’ergot » ou « ergotisme », est plus spécifiquement lié à l’ingestion d’ergot du seigle

                      (C. purpurea). Celui-ci est connu pour être responsable des « feux de Saint Antoine » ou « mal des

                      ardents » observés chez l’Homme surtout du 8ème au 16ème siècle en Europe où cette affection

                      provoqua la mort de centaines de milliers de personnes. Les temps ont changé ensuite et les animaux

                      sont aujourd’hui les principales victimes de l’ergot. Les symptômes mais aussi les impacts de cette

                      affection sont variables selon l’espèce de Claviceps contaminant la denrée consommée. Les espèces

                      les plus fréquemment rencontrées sont : Claviceps purpurea, Claviceps paspali et Claviceps africana.

                      Effets sur la santé animale

                      Selon les espèces animales, l’importance des effets est variable, quelle que soit l’espèce de

                      Claviceps. Une diminution de la prise alimentaire associée à une réduction de gain de poids corporel

                      sont les symptômes communs. Les porcins, ovins, bovins et caprins sont les plus exposés mais les

                      volailles, les chevaux, voire les carnivores domestiques peuvent être affectés

                      Même les carnivores domestiques peuvent être concernés. Brosig (1993) rapporte un cas d’ergotisme

                      chez un chat ayant mâché des graminées (Ray grass anglais) contaminées par C. purpurea. Ce chat

                      a présenté un syndrome gangreneux (queue, nez). Après euthanasie, l’autopsie a révélé la présence

                      d’un sclérote resté coincé entre les prémolaires.

                      [align=center]La citrinine[/align]La citrinine a été décrite pour la première fois en 1931 (Phillips et al., 1980). Cette mycotoxine,

                      produite par différentes espèces de Penicillium (P. citrinum, P. verrucosum coproducteur d’OTA

                      associée et P. expansum coproducteur de patuline associée) et d’Aspergillus (A. terreus, A. carneus,

                      A. niveus) est susceptible de contaminer certaines denrées alimentaires. Elle a été retrouvée dans du

                      maïs, du riz, de l’orge, de l’avoine, du seigle, du blé, des noix, des arachides, des graines de

                      tournesol, des fruits secs, du jus de pomme, des produits secs de salaisonnerie et du fromage (IARC

                      monographs, 1986).

                      Propriétés toxicologiques de la citrinine

                      L’organe cible de la citrinine est le rein. Toutefois, lors d’exposition à des taux élevés, des lésions

                      hépatiques sous forme d’infiltration lipidique ont été observées (Braunberg et al., 1994a).

                      Toxicité aiguë :

                      La citrinine est néphrotoxique chez toutes les espèces animales mais sa toxicité aiguë varie en

                      fonction de l’espèce testée : la DL50 par voie orale chez le rat est de 50 mg/kg pc, chez le canard de

                      57 mg/kg pc, chez le poulet de 95 mg/kg pc et chez le lapin de 134 mg/kg pc. L’examen nécropsique

                      faisant suite à l’administration de doses létales de citrinine à des lapins, des cobayes, des rats et des

                      porcs révèle une augmentation du volume des reins et une nécrose tubulaire. Ces effets dépendent

                      de la dose et de la durée d’exposition (Betina, 1984).

                      Une mortalité voisine de 30% avait également été rapportée au cours de l’étude de toxicocinétique de

                      Phillips et al. (1979) lors d’administration de 50 mg/kg pc de citrinine par voie intra-péritonéale à des

                      rats. Parmi les survivants, après un délai de 4 jours, deux groupes ont pu être identifiés. Certains

                      étaient atteints de protéinurie et de glucosurie tandis que pour d’autres les effets néphrotoxiques de la

                      citrinine avaient cessé dans ce même laps de temps (Phillips et al., 1979). On peut ainsi supposer que

                      la sensibilité individuelle joue un rôle dans l’importance des effets toxiques de la citrinine.

                      Néphrotoxicité :

                      Chez le chien de race Beagle, une dose de citrinine de 10 mg/kg pc entraîne des lésions rénales au

                      niveau des tubules proximaux et distaux. Chez le rat, l’administration d’une dose de citrinine de 50

                      mg/kg pc induit des dommages au niveau des cellules épithéliales des tubules proximaux.

                      201

                      Ces dommages des tubules proximaux se traduisent par une disparition de la bordure en brosse, une

                      raréfaction cytoplasmique, une condensation mitochondriale ainsi qu’une azotémie, une acidose, une

                      hypokaliémie, une glycosurie, une augmentation de la créatinine sérique et une diminution de sa

                      clairance chez le lapin pour des doses de 67 et 130 mg/kg p.c. (Pfohl Leszkowicz et al., 2002).

                      Une diminution de la clairance de l’inuline a également été mise en évidence chez des rats ayant reçu

                      5 et 50 mg/kg pc de citrinine par voie intra-péritonéale (Phillips et al., 1980).

                      Effets sur la santé humaine (données épidémiologiques)Aucune indication n’est disponible en ce qui concerne les effets de la citrinine chez l’Homme.

                      Toutefois, la citrinine pourrait être impliquée au même titre que l’OTA dans la néphropathie

                      endémique des Balkans (NE:cool:.

                      [align=center]Les toxines d’Alternaria[/align]

                      Les moisissures du genre Alternaria ont une répartition mondiale aussi bien dans les cultures que

                      dans le sol et les déchets alimentaires ménagers (Visconti et al., 1994). Bien que les spores de ces

                      moisissures soient connues pour être fortement allergisantes lors de leur inhalation (Downs et al.,

                      2001), ce chapitre se limitera aux toxines d’Alternaria pouvant avoir un impact sur la santé humaine et

                      animale par ingestion.

                      Alternaria alternata et Alternaria solani sont les champignons les plus fréquemment retrouvés dans les

                      denrées alimentaires contaminées par les toxines d’Alternaria Les mycotoxines produites sont

                      principalement : alternariol, alternariol méthyl ether, acide ténuazonique, altenuène, altertoxines (1 à 3

                      avec prédominance de l’altertoxine 1 dans les aliments) et quelques toxines particulières à Alternaria

                      alternata f. sp. lycopersici (toxines AAL).

                      Il est important de mentionner d’emblée que la présence de ces toxines dans les aliments est très

                      faible : l’exposition de l’homme et des animaux est donc limitée. Toutefois, les études toxicologiques

                      expérimentales prouvent la toxicité de certaines d’entre elles, certains travaux suggérant leur

                      implication dans le cancer de l’oesophage en Chine et dans une maladie hématologique en Afrique,

                      l’Onyalai.

                      Facteurs favorisant le développement

                      Les fruits et les légumes sont susceptibles d’être contaminés par Alternaria aussi bien au champ

                      qu’après la récolte : il s’agit surtout des produits dérivés de la pomme et la tomate, mais la moisissure

                      a également été identifiée sur des graines de tournesol, olive et colza. Alternaria se développe

                      beaucoup plus facilement sur les fruits abîmés ou lors d’un stress dû au froid par exemple. Sur les

                      tomates contaminées par A. alternata, on retrouve majoritairement de l’AOH et de l’AME (Da Motta et

                      al., 2001).

                      Toxicité aiguë :

                      L’injection intra-péritonéale d’extraits bruts purifiés d’Alternaria à 300 mg/kg est létale chez la souris.

                      Cette dose est également létale lors de l’administration par voie orale à des rats (Harvan et al., 1976).

                      Toxicité sub-aiguë :

                      Aucun signe de toxicité n’a été mis en évidence chez le rat ou chez le poulet à qui l’on a administré de

                      l’AME, AOH et ALT pendant 21 jours aux doses respectives de 24, 39 et 10 mg/kg pc. L’absence de

                      toxicité de l’AME chez le poulet a été confirmée dans une étude de Griffin et al. (1983) après

                      administration de toxine pure dans la nourriture à des doses allant jusqu’à 100 mg/kg pendant 4

                      semaines.

                      Des chiens ayant reçu chaque jour 10 mg/kg d’acide ténuazonique par voie orale sont morts 8 à 9

                      jours après le début de l’étude (Visconti et al., 1994).

                      Effets sur la santé animale

                      Très peu de cas de mycotoxicose naturelle dus aux toxines d’Alternaria ont été rapportés.

                      Cependant en 1997, elles ont été suspectées d’être la cause de « locoïsme» chez un troupeau de

                      bovins au Mexique. Peu de données sont disponibles sur ce cas (Braun et al., 1997).

                      L’administration de nourriture artificiellement contaminée par 100 mg d’AME par kg pendant 4

                      semaines à des poulets âgés de 1 jour n’a eu aucune conséquence zootechnique (Griffin et al., 1983).

                      [align=center]Les toxines trémorgènes d’Aspergillus et de Penicillium[/align]

                      Chez le chien

                      Le penitrem A et la roquefortine sont le plus souvent incriminés. La sensibilité de l’espèce canine à la

                      toxicité aiguë du Penitrem A est connue depuis de nombreuses années. En l’absence de traitement,

                      une dose de 0,5 mg/kg pc est mortelle en quelques heures (Hayes et al., 1976), et les nombreux cas

                      d’intoxication naturelle décrits dans la littérature soulignent la fréquence élevée de l’exposition (liée au

                      comportement détritivore) et la particulière sensibilité des chiens à cette toxine.

                      La première description (Arp et Richard, 1979 ; Richard et Arp, 1979), se réfère au cas de deux

                      jeunes chiens (âgés de 3 mois et un an) ayant consommé du fromage frais, qui après avoir été

                      conservé trop longuement au réfrigérateur, et jeté (car moisi), fut récupéré dans la poubelle par les

                      deux chiens puis consommé par eux. S’en sont suivis des vomissements et d’un syndrome

                      neurologique avec tremblements et crise convulsive.

                      La seconde description se réfère à un cas d’intoxication faisant suite à la consommation de noix

                      moisies (car laissées sur le sol tout l’hiver après la récolte et envahies de moisissures) (Richard et al.,

                      1981). Les mêmes désordres neurologiques sont observés. Dans ces 2 observations initiales faites

                      aux Etats-Unis, la moisissure responsable (Penicillium crustosum) et la toxine (penitrem A) ont été

                      identifiées mais aucune quantification de cette dernière n’a pu être réalisée.

                      Un troisième cas a été rapporté (en Australie) chez un jeune chien ayant consommé un petit pain

                      moisi (Hocking et al., 1988). Le même tableau clinique de type convulsif est observé. Une

                      concentration de 35 μg/g de penitrem A y a été retrouvée dans le reliquat de pain, mais pas de

                      verruculogène. La quantité globale de penitrem A consommée par ce chien a été estimée à 3,5 mg

                      soit environ 175 μg/kg p.c. La consommation d’un fromage à pâte bleue altéré a également conduit à

                      un tableau clinique voisin (tremblements, spasmes tétaniformes, opisthotonos) associé à la présence

                      de roquefortine (Puls et Ladyman, 1988). Un cas faisant suite à la consommation de riz contaminé par Penicillium crustosum a été rapporté

                      chez deux chiens en Afrique du Sud en 2002. L’analyse de cet aliment a révélé la présence de 2,6

                      μg/g de penitrem A et 34 μg/g de roquefortine. Le riz incriminé était resté durant un temps indéterminé

                      dans un réfrigérateur et était couvert de moisissures gris-vert. Les deux chiens intoxiqués ont

                      développé des signes caractéristiques peu de temps après l’ingestion : vomissements, salivation,

                      tremblements, ataxie. Cependant aucune quantification précise de la quantité de mycotoxine

                      effectivement consommée par chaque animal n’a pu être réalisée (Naudé et al., 2002).

                      Un cas d’intoxication concernant 4 chiens provenant d’un même foyer a été observé aux Etats-Unis.

                      Un tableau clinique dominé par des manifestations convulsives a été décrit suite à la consommation

                      de déchets ménagers altérés. Le diagnostic a été confirmé par l’analyse du contenu stomacal d’un

                      des chiens. Du penitrem A ainsi que de la roquefortine C ont pu être identifiés (Boysen et al., 2002).

                      Un cas d’intoxication assez similaire (avec polypnée, tachycardie et ataxie) a été décrit au Canada

                      (Walter, 2002).

                      Young et al. (2003) ont décrit l’intoxication de 2 chiens ayant consommé des aliments trouvés dans

                      les ordures ménagères et contenant de la roquefortine et du penitrem A. Suite à l’ingestion, les chiens

                      ont développé des tremblements musculaires et des crises d’épilepsie. La roquefortine C a été

                      retrouvée majoritairement dans le fromage frais (37 μg/g et seulement 3,5 μg/g de penitrem A)

                      consommé par le premier chien et seul le penitrem A a été retrouvé dans les macaronis et le fromage

                      (20 à 50 μg/g) consommés par le second. Les signes cliniques d’intoxication ont régressé en 24 à 48

                      heures.

                      En définitive, du fait de leur comportement détritivore, c’est-à-dire de consommateurs occasionnels de

                      denrées alimentaires familiales altérées et éliminées sans précaution, de déchets ou de restes

                      alimentaires laissés à disposition, les carnivores domestiques, et notamment le chien, sont

                      particulièrement exposés au risque lié à la présence de ces mycotoxines. Le syndrome convulsif qui

                      domine le tableau clinique rétrocède facilement en moins de 48h à la suite d’un traitement sédatif

                      (pentobarbital) mis en place précocement, associé à un éventuel lavage d’estomac et à une

                      fluidothérapie.

                      [align=center]Les stachybotryotoxines[/align]

                      Stachybotrys chartarum est un champignon saprophyte qui se développe sur les matériaux riches en

                      cellulose tels que les ensilages, le foin et surtout la paille mal stockés. Cette dernière source est

                      d’ailleurs responsable de la plupart des stachybotryotoxicoses animales. La moisissure a été

                      également identifiée sur orge, blé, canne à sucre, pois, coton et ray grass.

                      Toutes les espèces animales peuvent être atteintes de stachybotryotoxicose : des cas ont été

                      rapportés surtout chez les chevaux, mais néanmoins chez les moutons, les porcs, les daims, les

                      chèvres et les vaches. Le cheval est l’espèce la plus sensible à la maladie et c’est également la plus

                      fréquemment touchée : l’ingestion de 200 g à 1 kg de paille naturellement contaminée provoque la

                      mort d’un cheval en 17 heures, tandis que la dose létale pour les bovins est trois fois supérieure, la

                      mort survenant dans les 17 jours (Forgacs et al., 1958). Les bovins semblent plus résistants que les

                      autres espèces aux effets des toxines (Forgacs et al., 1958). C’est en juillet 1975, en France, au parc

                      zoologique de Paris, que le premier cas aigu de stachybotryotoxicose en Europe de l’Ouest a été

                      rapporté chez 52 daims ayant consommé de la paille contaminée : 28 d’entre eux périrent (Le Bars et

                      al., 1977).

                      La stachybotryotoxicose équine est décrite comme étant une maladie saisonnière, existant sous deux

                      formes : typique et atypique.

                      La forme typique s’observe lors de l’ingestion prolongée de faibles quantités d’aliments contaminés.

                      Elle évolue en trois stades, précédés d’une phase asymptomatique durant laquelle les performances

                      des animaux sont réduites. Le stade asymptomatique est parfois accompagné d’une hyperesthésie,

                      de rhinite avec légère conjonctivite et des squames sur les lèvres. Le premier stade clinique dure 8 à

                      30 jours ; la gorge, le nez et la muqueuse buccale montrent les premiers signes de nécrose et

                      d’ulcération. Si rien n’est fait, le second stade de la maladie s’installe et dure 15 à 20 jours. Il se

                      caractérise par le développement progressif d’une leucopénie et d’une thrombopénie, avec diminution

                      des facteurs de coagulation. Des lésions nécrotiques sont fréquemment observées au niveau des

                      membranes des muqueuses orales. Enfin, la troisième et dernière phase dure 1 à 6 jours et se

                      termine la plupart du temps par la mort de l’animal. Cette phase se caractérise par une forte fièvre,

                      des diarrhées fréquentes, une agranulocytose. La mort survient par surinfection bactérienne. On

                      constate une dégénérescence hépatique, rénale et myocardique, ainsi qu’une atrophie des organes

                      lymphoïdes avec hypoplasie médullaire (Drobotko et al., 1945).

                      La forme atypique, suraiguë, s’observe après ingestion de fourrages fortement contaminés et peut

                      durer de 1 à 3 jours. Cette forme se caractérise par un dysfonctionnement nerveux dont les

                      symptômes apparaissent dans les 10 heures suivant l’ingestion : hyper irritabilité, perte des réflexes,

                      tremblements. Cela conduit rapidement à un état de choc, puis le plus souvent à la mort de l’animal

                      (Forgacs et al., 1958). Dans les cas d’intoxications les plus graves, les animaux peuvent mourir dans les 15 heures après l’ingestion suite à une défaillance cardiaque, sans présenter les symptômes

                      caractéristiques précédemment décrits. A titre d’exemple, en novembre 1991, au Maroc, plus de 200

                      équins (chevaux, ânes, mules) ont trouvé la mort suite à un cas de stachybotryotoxicose aiguë

                      (Tantaoui-Elaraki et al., 1994).

                      Toutefois, la maladie n’est pas irréversible : si elle est diagnostiquée à temps, les animaux guérissent

                      en quelques jours après le retrait de l’aliment incriminé sans séquelle apparente (Forgacs et al.,

                      1958 ; Le Bars et al., 1977). Ainsi, la prophylaxie passe par le contrôle des conditions de stockage des

                      pailles et des aliments.

                      Chez les autres espèces animales, les signes cliniques sont similaires.

                      Une hypotonie du rumen et des diarrhées sont décrites chez les ovins et les bovins. Aucune baisse

                      significative de la production laitière chez les bovins et les ovins et de la laine chez les ovins n’est à

                      déplorer.

                      Chez les porcins, des cas rapportés font aussi état d’avortements. Le taux de mortalité est élevé chez

                      les porcelets : il peut atteindre 65 % (Wyllie et al., 1978).

                      Bémol
                      Senior Moderator

                        [align=center]La Patuline[/align]

                        La patuline a été découverte dans les filtrats de culture d’Aspergillus clavatus par Waksmann et al. (1942). Identifiée pour ses propriétés antibiotiques, cette toxine suscite l’intérêt en raison de son caractère contaminant de certains fruits et notamment de la pomme et ses produits dérivés. Déautres substrats naturels permettent la toxinogenèse, il s’agit des céréales (blé, riz) des pulpes de betterave ou de la paille.

                        Moisissures toxinogènes et contamination naturelle

                        La patuline est connue sous une grande diversité de noms (expansine, clavacine, claviformine,

                        clavatine, mycoin C3, pénicidine). La patuline a été extraite de culture de P. patulum (aussi nommé P.

                        griseofulvum, P. urticae, P. expansum, P. glandicola (aussi nommé P. granulatum), P. vulpinum (aussi

                        nommé P. claviforme), P. paneum, P. carneum, Aspergillus clavatus, A. giganteus, A. terreus,

                        Byssochlamys nivea et de B. fulva. Un rapport de Pittet (1998) recense le grand nombre de substrats

                        susceptibles de transmettre la patuline dans l’alimentation humaine et animale.

                        Fruits

                        Parmi les espèces fongiques toxinogènes, Penicillium expansum, contaminant commun des

                        pomaceae (pommes, poires) et particulièrement de la pomme, est certainement l”espèce la plus

                        importante du point de vue économique et sanitaire. En effet, ce champignon saprophyte de la

                        pomme est responsable en majeure partie de la contamination des jus de fruits, compotes et autres

                        produits de la transformation des pommes. La production de patuline est favorisée par la blessure des

                        fruits (choc, attaque d’insectes,…). Les productions maximales ont été obtenues, sur la pomme, 13 à

                        14 jours après inoculation par le P. expansum. Bien que la filière “pomme” constitue la source

                        principale de contamination du régime alimentaire de l”homme, bien d”autres denrées alimentaires

                        peuvent être contaminées par la patuline. Outre les pomaceae, P. expansum est un saprophyte de

                        bien d”autres cultures maraîchères et arboricoles. La patuline a été détectée dans des bananes,

                        pêches, abricots, raisins, jus de raisin et vin, mais en général le taux de patuline demeure bien plus

                        faible comparé à celui observé dans les produits issus de la filière “pomme”.

                        Toxicité aiguë

                        Chez tous les animaux, les signes toxiques correspondent à

                        une neurotoxicité (agitation, convulsions) associée à une congestion pulmonaire avec ulcération et

                        inflammation intestinales

                        Toxicité subaiguë

                        Essentiellement étudiée chez le rat, l’administration orale à court terme de patuline conduit à une

                        perte pondérale, des altérations gastriques et intestinales avec perturbation de la fonction rénale. Une

                        répétition de dose conduit à des signes de neurotoxicité (tremblements, convulsions) et à une

                        inhibition caractérisée d’enzymes (ATPase) dans l’intestin et le cerveau avec des conséquences

                        notamment en terme de métabolisme des lipides (Devaraj et Devaraj, 1987).

                        La patuline est reconnue pour provoquer des désordres gastrointestinaux

                        avec ulcérations, distension et hémorragies, voire des perturbations de la fonction rénale,

                        à plus forte dose

                        Immunotoxicité

                        De nombreuses études in vitro démontrent que la patuline inhibe de multiples fonctions des

                        Macrophages

                        Effets sur la santé animale

                        Accidents rapportés chez les ruminants

                        Des accidents à symptomatologie

                        nerveuse ont été observés chez des ruminants qui recevaient des aliments contaminés et attribués à

                        la présence de patuline (Moreau et Moreau, 1960), notamment la mort de vaches recevant de l’orge

                        maltée ou de l’ensilage (Ciegler, 1977)

                        Conclusion et recommandations

                        La patuline est une mycotoxine susceptible d’être retrouvée à l’état de contaminant naturel d’un grand

                        nombre d’aliments d’origine végétale notamment issus des fruits et particulièrement la pomme. A ce

                        titre, la patuline fait l’objet d’une réglementation drastique pour tous les aliments de cette filière et

                        spécifiqueent pour les jus et compotes de pomme destinés aux enfants et aux personnes âgées.

                        Néanmoins, de grandes incertitudes existent quant au devenir de cette mycotoxine dont le suivi

                        analytique est difficile dans les matrices biologiques. En effet, la liaison avec les groupements thiols

                        des peptides et des protéines interdit toute détection ultérieure de la toxine, de métabolites ou de ses

                        composés d’addition.

                        Les études entreprises concernant la toxicité chronique de la patuline, peu nombreuses et

                        relativement anciennes, ont surtout démontré, à doses moyennes, des désordres intestinaux et des

                        perturbations de la fonction rénale. Les symptômes nerveux suspectés d’être associés lors

                        d’accidents d’élevage ne sont pas rapportés dans les études expérimentales. Ces mêmes études ne

                        n’ont jamais révélé un pouvoir cancérogène in vivo chez l’animal. C’est la raison pour laquelle cette

                        toxine a été classée par le CIRC (1986) dans le groupe 3 des produits pour lesquels il est impossible

                        de se prononcer quant à la cancérogénicité pour l’homme.

                        Néanmoins, une étude récente de toxicité subaiguë entreprise chez le rat exposé à la patuline durant

                        90 jours, rapporte des perturbations des hormones stéroïdes circulantes corrélées à des atteintes

                        testiculaire et thyroïdienne. Cette information mériterait confirmation en raison du souci actuel des

                        toxicologues à statuer sur le caractère perturbateur endocrinien de tout constituant ou contaminant

                        alimentaire.

                        L”exposition alimentaire de l”homme reste très inférieure pour les enfants comme pour les populations

                        végétariennes à la dose journalière maximale tolérable provisoire fixée en 1995 par le JECFA à 0,4

                        μg/kg p.c./j. La réglementation en vigueur pour la présence de patuline dans les aliments dérivés de la

                        pomme peut apparaître comme particulièrement protectrice au regard des niveaux d’exposition

                        observés. Néanmoins les plans de contrôle de la réglementation sont à maintenir.

                        L”exposition alimentaire des animaux d”élevage est envisageable chez les ruminants par la

                        consommation des ensilages ou des écarts de tri de pommes. Toutefois, le danger réel chez l”animal

                        demeure mal évalué, compte tenu de la méconnaissance de la toxicité et du devenir de cette toxine. Il

                        serait souhaitable de mettre en place un plan de surveillance sur les aliments conservés par voie

                        acide (ensilages de fourrages ou de grains, fourrages enrubannés).

                      10 sujets de 1,791 à 1,800 (sur un total de 2,337)